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Le CHU dans une étude internationale sur le cancer du rein

Depuis deux ans, le CHU participe à une recherche d’ampleur internationale menée par le prestigieux National cancer institut (NCI) de Washington. Une étude importante et porteuse d’espoir qui vise à déceler des locus (1) de prédisposition au cancer du rein. Les 350 échantillons d’ADN prélevés sur des patients au CHU sont arrivés, cet été, aux Etats-Unis pour y être analysés, avec des résultats espérés d’ici 2 ans.

Les échantillons sont arrivés par avion au National Cancer Institut (NCI) il y a quelques mois. Un voyage de près de 6000 kilomètres au-dessus de l’Atlantique, porteur d’espoir pour les 15 000 personnes atteintes d’un cancer du rein en France chaque année.(²)

Identifier les personnes les plus à risque

L’objectif de ce transfert : déceler des marqueurs de prédisposition au cancer du rein en comparant l’ADN de patients atteints d’un cancer et de patients sains. Autrement dit, « cette étude doit permettre de voir si un individu est plus à risque et donc d’effectuer des dépistages plus précoces et de mettre en place un traitement moins invasif, explique Vincent Lecorre, assistant de recherche clinique au CHU. A terme, cela devrait permettre d’en comprendre le mécanisme pour essayer de bloquer le cancer et développer de nouvelles thérapeutiques. »

Angers et Bordeaux

Avec 10 000 patients inclus dans le monde (dont un millier espéré en France), cette étude menée par le prestigieux centre de recherche américain est une chance pour le CHU. « Collaborer avec le NCI n’est pas donné à tous les établissements hospitaliers », avoue le Pr Pierre Bigot, chef du service d’urologie. En France, les inclusions ont été confiées aux membres de l’UROCCR et au CHU d’Angers, sous la coordination du CHU de Bordeaux.

Des recherches sensibles et très encadrées

Débutée il y a deux ans, la mise en place de cette étude n’a cependant pas été sans difficulté. « En termes d’organisation, c’est une étude un peu inédite, poursuit Vincent Lecorre. La plus grosse difficulté a été d’obtenir toutes les autorisations. » Les recherches en génétique sont sensibles et très encadrées. Sans parler des difficultés de contractualisation, avec des règlementations différentes selon les pays.

Le rôle clé du Centre de recherche clinique et de la cellule innovation et valorisation

« Ces recherches n’auraient pas été possibles sans l’accompagnement du CRB – le Centre de Recherche Clinique – et la CIV, la Cellule innovation et valorisation. » Un travail de longue haleine salué par les porteurs angevins de l’étude : « Seuls les CHU de Bordeaux et Angers ont été capables de répondre aux exigences américaines et de coordonner leurs équipes. »

Résultats attendus d’ici deux ans

Au total 350 patients pris en charge au CHU ont donné leur autorisation pour participer à cette étude porteuse de nombreux espoirs sur les avancées de la recherche et l’efficacité des prises en charge. Le NCI procède désormais aux analyses comparatives des échantillons, pour des résultats attendus d’ici deux ans.

(1) Localisation précise d’un gène sur un chromosome.

(2) Source : chiffres fournis par l’institut national du cancer sur la base de l’année 2018.

Recherche sur la Covid-19

Projet CONFI-LOMB

Le projet « CONFI-LOMB« , porté pas le Pr Audrey Petit, du centre de consultations de pathologie professionnelle au CHU d’Angers est une recherche non interventionnelle multicentrique transversale qui vise à évaluer l’impact du confinement sur la lombalgie des patients. Elle associe les CHU de Dijon et Nantes, l’AP-HP ainsi qu’un cabinet de consultation de rhumatologie libérale de Grenoble.

Renoncement aux soins

L’étude « Renoncement au soins » portée par le Pr Delphine Douillet du service des Urgences adultes se déroule au CHU ainsi qu’au CH du Mans. Elle permettra d’évaluer le taux de renoncement aux soins durant la période de confinement sur 900 personnes et ainsi mieux cibler les personnes vulnérables en contexte épidémique similaire.

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