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Mélysse Derouet

Infirmière de nuit

Cela fait dix ans que Mélysse Derouet, infirmière diplômée d’État, travaille en équipe de nuit au CHU d’Angers. Un choix assumé, cela lui procure davantage d’autonomie, un rythme plus varié et une relation privilégiée avec les patients. Particulièrement au sein des unités de médecine et de chirurgie de l’enfant et de l’adolescent, où elle officie actuellement

Pour Mélysse Derouet, « la nuit, il faut se montrer très disponible pour accompagner les patients » 

 

Originaire du Mans, Mélysse Derouet intègre l’institut de formation aux soins infirmiers du CHU d’Angers en 2010. À l’issue, elle se voit proposer un poste de nuit en chirurgie cardiaque et vasculaire. « J’étais hésitante car je ne connaissais rien au travail de nuit. Finalement, ça m’a beaucoup plu ! » Elle y reste 18 mois, puis poursuit en pneumologie, en néphrologie ou encore au pool général, avant de passer cinq années en soins intensifs d’hépato-gastro-entérologie, toujours de nuit, où elle est titularisée. En 2022, elle postule en chirurgie et médecine de l’enfant et de l’adolescent et intègre la pédiatrie.

Solidarité entre services, la nuit

Dans la journée, le CHU est une véritable ruche, l’activité est très rythmée. Après 21h, les bâtiments se vident et l’atmosphère devient soudain calme. Pour autant, les problématiques ne s’arrêtent pas. Il y a toujours des soins à prodiguer, des traitements à donner à heure précise, sans compter les retours de bloc des urgences… « Nous avons beaucoup à faire mais la gestion du temps est différente. Nous sommes plus autonomes dans notre organisation. Il faut savoir anticiper, être à l’écoute, vigilant… et aussi réagir face aux imprévus, même si nous pouvons appeler l’interne de garde ou d’autres collègues si besoin car il existe une grande solidarité entre les services la nuit. Professionnellement, c’est très enrichissant. »

L’infirmière devient la seule interlocutrice

L’autre particularité de la nuit concerne l’ambiance : dans le silence du soir, certains patients éprouvent davantage d’angoisse. Les ressentis sont exacerbés, la douleur semble amplifiée, le manque des proches se fait sentir… L’infirmière de nuit devient alors la seule interlocutrice. « Nous leur offrons une présence rassurante, un soutien psychologique. C’est particulièrement précieux avec les enfants et les adolescents, ainsi que les parents accompagnateurs. Cet aspect humain me plaît énormément. »

Ajuster son rythme biologique

Bien entendu, travailler de 21h à 7h du matin nécessite d’ajuster son rythme biologique : sommeil, repas, temps de repos… Même si c’est une question de discipline et d’habitude, cela ne convient pas à toutes les natures. De son côté, Mélysse apprécie cet équilibre atypique. « J’engage mes collègues à essayer ! C’est intéressant de connaître les deux aspects. Personnellement, je ne me verrais pas repasser en équipe de jour. »

 

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