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Delphine Cognée, diététicienne hospitalière
Diététicienne hospitalière
Delphine Cognée a intégré le CHU fin 2011, à l’issue de son BTS diététique. Après un passage dans plusieurs services, endocrinologie-diabétologie-nutrition, neurologie, gynécologie, elle intervient aujourd’hui essentiellement en hépato-gastro-entérologie. En 2017, elle passe un diplôme interuniversitaire européen en nutrition clinique et métabolisme afin d’approfondir ses connaissances en matière de nutrition artificielle.
Le rôle de la diététicienne hospitalière est d’adapter l’alimentation du patient en fonction de sa pathologie. Le premier motif d’avis diététique concerne la dénutrition. « Le travail initial d’investigation et les échanges avec les équipes médicales et paramédicales sont essentiels. Nous abordons ensuite avec le patient son histoire pondérale, ses habitudes alimentaires, afin de déterminer ses besoins dans le cadre de son projet de soin. Nous pouvons être amenées à préconiser des enrichissements alimentaires, demander une prescription de compléments nutritionnels oraux voire la mise en place d’une nutrition artificielle. »
Une activité transverse et variée
Le CHU d’Angers compte 23 diététiciennes : 15 sur le secteur adulte, 6 en pédiatrie et 2 à l’unité de production culinaire, ainsi qu’une cadre d’unité et une secrétaire. Chacune d’elles intervient de façon transversale dans plusieurs secteurs du CHU, majoritairement en hospitalisation conventionnelle, mais aussi en hospitalisation de jour ou en consultation, pour recevoir des patients adressés par les médecins hospitaliers. Delphine assure par exemple des consultations en binôme avec le Dr Lavigne, spécialiste des maladies héréditaires du métabolisme chez les adultes. « J’apprécie beaucoup cette variété, c’est l’une des richesses de notre métier. Non seulement nous sommes confrontées à des problématiques différentes selon les services, mais nous collaborons avec tous les corps de métier : infirmiers, aides-soignants, équipes médicales et administratives… C’est un réel travail d’équipe. »
La nutrition au cœur du soin
« Notre profession reste parfois méconnue. Pourtant, le dépistage, la prise en charge et le suivi de la dénutrition avant l’instauration de certains traitements comme la chimiothérapie ou en amont d’un projet de chirurgie, ont un impact très important. » Depuis quelques années, la problématique nutritionnelle s’impose de plus en plus comme un point central du soin, comme le prouve le programme de « réhabilitation améliorée après chirurgie » qui vient d’être mis en place en chirurgie viscérale avec l’unité diététique. « Cette reconnaissance se traduit par un intérêt croissant de nombreux services pour notre discipline. Nous nous en réjouissons car d’importants progrès sont encore possibles. »
« Ce métier nous amène à gérer une grande diversité de situations, en lien direct avec les patients et les autres professionnels du CHU »