#106

Tensions énergétiques : le CHU paré pour l’hiver

C’est en février 2018 que la centrale d’énergie du CHU a été mise en service.

Dans un contexte géopolitique incertain et l’explosion du coût des énergies  le CHU dispose d’une autonomie énergétique salutaire.

Diversifier les sources d’énergie

RTE ne s’en est pas caché, des coupures de courant pourraient avoir lieu cet hiver.  En pareil cas, « grâce à de bons arbitrages pris il y a une dizaine d’années pour diversifier nos sources d’énergie, le CHU est en capacité de s’effacer du réseau public d’électricité, de s’isoler tout en fonctionnant normalement et de manière autonome », se félicite Thibaud Arnauld des Lions, directeur du pôle Ressources matérielles au CHU.

L’autonomie énergétique du centre hospitalo-universitaire reposerait alors sur :

  • sa chaufferie centrale dédiée à la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire composée de 5 chaudières dont 2 dites biomasse alimentées par des plaquettes de bois verts ; 2 fonctionnant indifféremment au fioul ou au gaz et une 5e chaudière d’appoint.  « Un surdimensionnement volontaire, qui permet au CHU de rester autonome si une source d’énergie venait à manquer. »
  • sa centrale d’énergie pour la production d’électricité basée sur 5 groupes électrogènes, fonctionnant au gazole ;
  • son système de cogénération : une chaudière combinée à un alternateur produit à la fois de la chaleur pour le chauffage et l’eau chaude et de l’électricité pour le réseau public.

S’isoler du réseau électrique public

Si RTE décidait finalement de réaliser des délestages (baisses de tensions électriques), « les conséquences sur nos équipements étant encore aujourd’hui difficilement appréhendables, la direction pourrait choisir par sécurité de s’isoler du réseau électrique public pour fonctionner normalement ».

La météo hivernale et le contexte international seront donc scrutés attentivement et détermineront les décisions à venir de RTE et du CHU.

Un plan plus large dédié à la sobriété énergétique

Cette autonomie énergétique du CHU s’inscrit dans un plan plus large dédié à la sobriété énergétique de l’établissement. Entamé il y a maintenant plusieurs années, il prend diverses formes, avec notamment :

  • un programme intensif de renouvellement des équipements d’éclairage par des dispositifs LED basse consommation ;
  • une baisse de l’intensité lumineuse sur site tout en restant dans les limites réglementaires prévues pour les lieux accueillant du public ;
  • une baisse du chauffage de 21 à 19°C (hors chambre et espace de soins)
  • un déploiement de compteurs permettant de mesurer les consommations d’eau et de relever les anomalies ;
  • le renouvellement des équipements de génie climatique anciens et très énergivores ;
  • des travaux de rénovation énergétique des bâtiments (maternité, bâtiment de la direction générale, etc).

Dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie et de développement durable, ce plan est aujourd’hui plus que jamais pertinent.

Ces arbitrages et investissement ont permis de réduire notablement les consommations d’électricité et d’eau de l’établissement et donc ses factures énergétiques.

PARTAGER

|

|