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Suivi des Prothèses Totales de Hanche et des Prothèses Totales de Genou

Un technicien en pleine analyse au laboratoire pharmaco-toxicologique

En France, la chirurgie prothétique de la hanche représente 150000 interventions par an et celle du genou 60000. Les risques aigus sont ceux inhérents à toute chirurgie. La complication la plus redoutée est l’infection (aiguë ou chronique) nécessitant un avis spécialisé médico-chirurgical urgent pour une prise en charge multidisciplinaire adaptée.

La complication à long terme est l’usure de la prothèse entrainant progressivement une dégradation de sa fonction. Trois types de prothèses existent : céramique, polyéthylène ou métallique. Les prothèses métal-métal sont des alliages de cobalt (60%), chrome (30%), molybdène, manganèse, nickel, aluminium, titane… En cas de dégradation,  ces métaux peuvent passer dans la circulation systémique et être associés à des toxicités : locale, cardiaque, hépatique, neurologique, rénale, endocrine et dermatologique. Ces toxicités sont en relation avec les concentrations mesurées dans le sang ou le plasma (généralement par ICP-MS1) et la chronicité de la dégradation de la prothèse. En 2014, la SOFCOT2 et l’ANSM ont émis des recommandations de suivi des patients porteurs de prothèses de hanche à couple de frottement métal-métal, avec notamment un contrôle de la concentration sanguine de cobalt au cours des 3 premiers mois postopératoires puis à 1, 3, 5, 7 et/ou 10 ans selon le type de prothèse. Le seuil d’alerte de cobaltémie est fixé à 2 µg/L, mais il est à interpréter selon les observations cliniques et les résultats d’imagerie.

 

Le suivi des prothèses articulaires est effectué par le chirurgien responsable de la pose de l’implant et comprend 2 périodes.

 

1ICP-MS : Inductively Coupled Plasma Mass Spectrometry

2SOFCOT : Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique

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