Le CHU face aux situations sanitaires exceptionnelles : des hospitaliers équipés, prêts, formés.

On entend par SSE un événement émergent, inhabituel et/ou méconnu qui peut impacter la santé des populations ou le fonctionnement du système de santé. Cet événement dépassant le cadre de la gestion courante des alertes au regard de son ampleur, de sa gravité, ou encore de son caractère médiatique (avéré ou potentiel), et pouvant aller jusqu’à la crise.

Un plan ORSAN en cinq volets

Les volets ORSAN (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) prennent en compte l’ensemble des risques majeurs susceptibles d’impacter l’offre de soins :

• AMAVI – accueil massif de victimes non contaminées d’un événement grave (accident, catastrophe, attentat) ;
• MEDICO-PSY – prise en charge médico-psychologique des patients victimes d’un événement grave (accident, catastrophe, attentat) ;
• EPI-CLIM – prise en charge des tensions dans l’offre de soins liées au nombre important de patients suite à une épidémie saisonnière et/ou lors d’un phénomène climatique, voire environnemental important ;
• REB – prise en charge des patients dans le cadre du risque épidémique et biologique connu ou émergent ;
• NRC – prise en charge des patients dans le cadre d’un risque nucléaire, radiologique ou chimique.

Tous les risques identifiés dans le cadre du plan ORSAN nécessitent des plans opérationnels de réponse, le CHU d’Angers les décline dans un plan propre à l’établissement, appelé Plan de Gestion des Tensions Hospitalières et Situations Sanitaires Exceptionnelles (PGHTSSE).

En tant qu’Établissement de Santé de Référence à l’échelle régionale (ESR-R), pour les volets AMAVI et REB, le CHU d’Angers organise notamment des séminaires ou webinaires, en partenariat avec l’ARS des Pays de la Loire, à destination des professionnels de santé ligériens. Ces temps de formation s’adressent aux référents SSE désignés au sein d’établissements de santé, membres des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), représentants des fédérations médico-sociales, pour les former aux différents risques identifiés.

 

 

 

 

 

 

 

 

Des temps d’exercices autour d’équipements spécialisés, prêts à être déployés

Pour le risque NRC, le CHU d’Angers dispose ainsi d’un DéconCube, dispositif de décontamination pour les victimes d’accidents chimiques, radiologiques ou nucléaires. Ce module de décontamination, opérationnel en 30 minutes, est utilisé par les équipes du CHU pour décontaminer des victimes exposées au risque NRC. En garantissant la sécurité des soins, le DéconCube est l’un des maillons opérationnels de la chaine de décontamination de l’établissement.

Depuis juin 2024, le CHU d’Angers a complété ses dispositifs en accueillant le concept ELYTRON™, qui permet de prendre en charge les patients type 4 (ex : Ebola). Pensé pour la Haute Intensité, ELYTRON™ est un container déployable multi-usages et tout terrain, capable de répondre à l’ensemble des besoins du risque REB.

Dernière solution de pointe des unités mobiles d’UTILIS, son système de déploiement composé d’un plancher déployable et d’ailes latérales métallo-textiles coulissantes offre une surface plane (>50m²) permettant de prendre en charge les patients suspects le temps de confirmer leur statut, et d’accueillir les formations spécifiques au risque REB.

Ces plans ORSAN nécessitent une organisation matérielle pour être déployés rapidement, mais aussi des équipes toujours prêtes à intervenir. Pour maintenir les compétences et réviser les circuits, s’assurer de l’opérationnalité, il est essentiel de s’exercer. Des sessions d’exercices sont donc suivies régulièrement par les équipes du CHU sur les différents risques.

Des olympiades DMU (Département Médical d’Urgences) ont été également organisées sur le 2e trimestre 2024. Le concept ? Réunir les professionnels pour s’entraîner sur les missions d’urgences autour des différentes thématiques SSE. Cinq épreuves au total ont été proposées aux hospitaliers du CHU d’Angers, réunissant médecins, ambulanciers, ARS, superviseur du SAMU/SMUR49.

Des olympiades qui ouvrent le bal aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, évènement durant lequel toutes les équipes se tiendront prêtes en cas de situations sanitaires exceptionnelles, afin d’assurer la prise en charge des populations tout en garantissant la continuité et la qualité des soins.