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HAVISAINES – Le défi de janvier : et si vous tentiez l’expérience du sans alcool ?
Le Dr Marie Brière
Plus connue sous le nom de « dry january », cette opération de prévention initiée en 2013 en Grande-Bretagne et rapidement devenue internationale, a été baptisée « défi de janvier » par Addictions France. Le principe est de faire l’expérience d’un mois sans boisson alcoolisée, et d’en profiter pour se questionner sur son rapport à l’alcool. Comme le précise le Dr Marie Brière, psychiatre au service de psychiatrie et d’addictologie du CHU d’Angers, « C’est un chalenge personnel : l’idée est de voir si j’arrive à réduire ou arrêter, à quels moments cela me manque, quelle place occupe l’alcool dans ma vie. Cela permet de poser un regard auto-critique sur son propre rapport à l’alcool. »
Des bienfaits nombreux et immédiats
Les personnes qui marquent ainsi une pause dans leur consommation d’alcool observent très rapidement une amélioration de leur sommeil, de leur peau, de leur forme physique globale… sans compter les économies réalisées. De plus, des études scientifiques ont démontré que ce répit de quelques semaines aidait à diminuer durablement la consommation.
Le CHU joue le jeu
Dans le cadre de son programme interne de prévention et de promotion de la santé HAVISAINES, le CHU d’Angers propose à ses collaborateurs de relever le défi. Comme l’an dernier, plusieurs actions sont organisées durant le mois de janvier, en partenariat avec le service de santé universitaire, le CSAPA d’Angers et la MNH, dans différents services : à l’internat, au self, à l’IFSI et dans le hall de la maternité. « Nous proposons un temps d’information et de dialogue autour d’une collation, et nous offrons de nombreux supports pédagogiques et ludiques, comme des recettes de cocktails ou de bière sans alcool, un gobelet doseur, un éthylotest, une réglette d’autoévaluation du taux d’alcoolémie… Une appli permet aussi d’être accompagné individuellement tout au long du mois. »
En 2022, plus de 400 échanges directs ont ainsi été réalisés, en particulier auprès des plus jeunes, qui se sont montrés très intéressés. Le défi est de faire mieux en 2024 !
RAPPEL
La consommation régulière d’alcool augmente le risque de cancers. Les recommandations de l’OMS, « deux verres par jour maximum, et pas tous les jours », visent seulement à limiter les risques. Enfin, en cas de dépendance avérée à l’alcool, l’arrêt brutal est déconseillé. Il vaut mieux se tourner vers un professionnel de santé ou une association comme Drogue info-services, pour mettre en place un sevrage progressif.